C'est au mois de janvier (déjà !), à la Cité de la Musique, à deux pas des anciens Abattoirs de La Villette, à qui il rendait hommage dans Trois Petits Tours, que Thomas Fersen a lancé Mythologie, son nouveau spectacle.
Crise du disque oblige (?), le CD n'est pas encore dans les bacs ; il faudra donc assister à l'une des représentations données lors de sa tournée nationale qui se terminera en juin pour découvrir les nouvelles versions de Barbe Bleue, de Billy the Kid ou encore de Dracula !
Je me fiche bien de savoir si Fersen est ou non un des représentants de la "nouvelle chanson française". Il est rare que ses fables amorales et bancales, aux rimes improbables ne me fassent pas au moins sourire. Sa silhouette et son air nonchalant me font penser à un Lagaffe qui aurait troqué son gaffophone (grand absent des vitrines du Musée de la Musique) contre l'agaçant (comme il le dit lui-même) ukulélé de Joann Sfar. Ses scénarios sont écrits au cordeau. Ses textes, au vocabulaire un rien désuet, qu'il ose chanter d'une voix nasillarde et molle (il fut pressenti pour être la voix du célèbre héros sans emploi de Franquin dans sa version animée) quand ils le nécessitent, témoignent de son grand sens de l'auto-dérision. À mes oreilles, il est le digne héritier des grands Boby Lapointe et Richard Gotainer.
C'est l'occasion de revoir ce "sordide" petit clip, réalisé en 2005, avec l'aide des Kerascoët, par Joann Sfar, dont la trajectoire croise régulièrement celle du chanteur (Thomas Fersen avait participé en 2008 à Angoulême à un "concert dessiné" par Joann Sfar. Plus récemment, il apparaît également dans Gainsbourg, vie héroïque).
2 commentaires:
Je préfère Fersen à Sfar en général. La fille fait très Kerascoet. Et le clip est sympa mais difficile à passer sur les grandes chaînes, non ?
Tu penses que c'est plus trash que Dexter ?
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