jeudi 29 septembre 2011

Requins de merde


Sans doute pour couper court aux critiques qui, à La Réunion, ont accueilli la sortie du premier volume de La Pès Rekin, œuvre sacrilège de deux auteurs métropolitains, l'auteur du communiqué de presse du second volume s'est senti obligé de préciser que le scénariste, Stéphane Presle, fils d'un officier de marine (tout le monde ne peut pas être fille de Goscinny) qui signe également L'Idole dans la Bombe pour Jérôme Jouvray, a vécu enfant à La Réunion !
Mais c'est complètement con ! : est-ce que, par exemple, Hergé a visité l'U.R.S.S, les U.S.A. ou le Congo avant de pondre ses chefs d’œuvre ? A-t-il seulement posé un pied sur la Lune ? Est-il seulement arrivé à pied par la Chine avec Tibet ? Faut-il déposer d'urgence une A.O.C pour les bédés péï ? Que fait la police du Margouillat ? Quand donc sortira la suite du Temps béni des colonies ? Etc.

par Léo Depage 
(un auteur qui a passé ses vacances à La Réunion). Arf.

mardi 27 septembre 2011

Piafs de merde

Entendu dans la rue du Festiblog, ce week-end :


 Benoît Feroumont a arrêté de dédicacer juste devant moi, alors je me venge*. Son Royaume est un des trucs les plus frais que j'aie lu ces dernières années.

(* j'm'en fous, j'en avais d'jà une :

)

dimanche 25 septembre 2011

Cocopié


Drôle de découverte, cet après-midi au Festiblog : cette parodie de Tintin au Congo jouant sur les relation sado-masos entre Coco et sa "maîtwesse".

 
C'est signé Martin Singer, publié par Warum, décapant et au final assez drôle. Seul problème : je n'arrive pas à savoir qui est le plus parodié: Hergé, Michel Sardou ou bien Hobopok dont le Temps béni des colonies partage le même format ? Je lis trop de BD. Ou les autres pas assez ?

Chaillet, ch'est fini.

Gilles Chaillet 
 (1946-2011)
Tempora mutantur et nos mutamur in illis (ce qui est sûr, c'est que ça passe vite).

La Zizanie


N'ayant pu réagir à temps sur la brillante analyse d'Astérix le Gaulois par Michel Serres ("éloge du fascisme" tout de même, il fallait oser la sortir celle-là) qui n'est même plus postcastable sur France-Info -d'autres, comme Pat Rik (chez qui vous pourrez ré-couter l'émission) ou Damien Boone s'en sont chargés avec brio-, nous avons préféré laisser à Goscinny et Uderzo le soin de répondre eux-mêmes à ces séniles insanités que partagent parfois quelques imbéciles, quelque soit leur parti politique ou leur couleur de peau, dont le point commun est de n'avoir jamais lu Astérix (ou alors d'être très, très cons) :



Voilà : comme dans La Zizanie, Tullius Detritus (qui dans la réalité ressemble plutôt à Agecanonix) a fini par fuir la queue entre les jambes. Il aura au moins permis à notre grosse bande de chouettes copains de rigoler un bon moment car, de toutes façons, "le soir venu, ces humains auront tout oublié. Et sous le ciel étoilé qui les recouvre, sans avoir toutefois l'intention de leur tomber sur la tête, nos Gaulois se seront réunis pour un de leurs traditionnels banquets, et cætera, et cætera".

"Je ne sais que dire, mes chers amis, devant cette merveilleuse surprise..."

jeudi 15 septembre 2011

La Marque Jaune attaque de nouveau

Pour la troisième fois, le ou les redoutables individus qui opèrent sous le couvert de la mystérieuse Marque Jaune viennent de se manifester de stupéfiante façon. Après le le raid contre le Titeuf de Zep il y a quelques années, 

après l'enlèvement de tout un village gaulois il y a quelques mois, 






  
voici que la Marque Jaune, en dépit de l’extraordinaire dispositif de protection assurant la sécurité du film de Spielberg a réussi à pénétrer dans la chambre des joyaux du musée Hergé à Louvain-la Neuve afin de vendre des sandwiches à la viande.


(handmade by Totoche)

(d'après E.P. Jacobs)

lundi 12 septembre 2011

Lady d'Olphine

Au rayon Bédés d'occase, j'observe amusé une petite vieille qui farfouille dans les bacs. Pour elle ? Pour ses petits-enfants ?
Comme elle semble intéressée par les albums de Peyo, je me permets, grand savant, de lui suggérer ceux de Gully, "dans le même genre".
 - "Non merci, ce que je cherche, moi, ce sont les Poussy. C'était bien Poussy. Mais c'est difficile à trouver maintenant : les gens ne s'en séparent pas. Ou bien ils doivent les donner à leurs enfants..."
Mignonne la vioque.
- "Bon, ben, au revoir madame.".


Elle s'éloigne, fait quelques pas, puis se retourne.
 - "Au fait, avez-vous vu l'expo Peyo, jeune homme ? Non ? Ah, dommage, vous devriez, c'est très beau."
 -"..." 
Mouché.
L'expo Peyo s'est terminée le 30 août. Je suis un misérable.

dimanche 11 septembre 2011

Passe-moi le Kroston





Je n'ai pas vu l'adaptation de Titeuf  ni des Smurfs au cinéma et je ne suis pas du tout pressé d'aller voir le Tintin de Spielberg.
Mais, bien que la mode du "tout image de synthèse" (le futur dessin animé de Benoît Feroumont devrait aussi y passer) me gave grave, j'avoue que je serais curieux de voir comment Frederik Du Chau ressuscitera les Krostons dans ce long-métrage sensé donner du relief à leurs aventures qui est annoncé pour 2013.

Imaginés en 1968 par l'improbable duo constitué par Paul Deliège (Bobo) et Arthur Piroton (Jess Long) sous le pseudonyme commun de Max Ariane, les Krostons étaient trois êtres maléfiques prêts à toutes les crasses pour devenir maître du monde à la place du... euh, ah non c'est l'autre, ça. Bref, hauts comme trois Schtroumpfs, les Krostons qui étaient capables de passer de la deuxième à la troisième dimension et vice-versa afin d'échapper à leurs ennemis, s'étaient échappés d'une enluminure médiévale pour vivre dans notre monde, c'est à dire paradoxalement celui des pages du journal de Spirou. C'étaient un peu les anti-Petits Hommes et peut-être même que leur mauvais esprit annonçait déjà celui des Hauts de pages ?
Leur passage sur grand écran les rapprochera-t-il de leur but ?

Mais pourquoi sont-ils si méchants ?
Paul Deliège
Les Krostons tome 3-La vie de château 
in Intégrale tome 3 
éditions Hibou

Et puis, on ne peut pas suspecter Frederik Du Chau de surfer sur un phénomène éditorial. Les chiffres de vente de cette série n'ont jamais dû être extraordinaires et Dupuis a même abandonné aux petites éditions Hibou le soin de rééditer de leurs aventures. L'éditeur de Marcinelle pourrait s'en mordre les doigts si le projet aboutit vraiment.


Pour la petite histoire, Deliège racontait peu avant sa mort que Les Krostons, Le Vieux Nick de Remacle et les Schtroumpfs de Peyo faisaient partie des séries proposées dans les années 70-80 par Dupuis pour être adaptées en dessin animé. On connait la suite. Trop con, non ?

mercredi 7 septembre 2011

Épargne oranje


Franka zal aanwezig zijn op 10 en 11 september naast het stripfestival Breda-indrukwekkende tonen, waar de zesenvijftig planken van zijn laatste avontuur, Het Zilvereen Vuur, het sluiten van de trilogie van de Reis van Ishtar, begon in het Frans BD Must, zullen worden tentoongesteld te koop bij het ​​theater Chasse. De prijzen variëren van € 500 voor een miniatuur-KOF, KOF-3500 voor de cover illustratie.

Als je niet weet waar u uw spaargeld voor de definitieve val ...


Franka sera présente les 10 et 11 septembre prochains au stripfestival de Breda -à l'affiche impressionnante- où les cinquante-six planches de sa dernière aventure, Het Zilvereen vuur (Le feu d'argent) clôturant la trilogie du Voyage d'Ishtar, entamé en français par BD Must, seront exposées à la vente au théâtre Chassé. Les prix vont de 500 € pour une vignette à -kof, kof- 3500 € pour l'illustration de couverture.
Si vous ne saviez pas où placer vos économies avant la chute finale...

mardi 6 septembre 2011

Bourses fébriles

Pendant ce temps, à la bourse de Paris...

Les Ondes en guerre 
in Les sélections Hardi les gars n°7, 1946

(Merci Raymond)

lundi 5 septembre 2011

Contre la BD

Entendu hier (4 septembre) à l'émission Le Masque et la plume de Jérôme Garcin, de la bouche du sombre critique Éric Neuhoff, expliquant pourquoi le film Cowboys et envahisseurs, visiblement adapté d'une BD US, était mauvais : "J'ai rien contre la BD mais c'est quand même pas le genre littéraire le plus lumineux". Ben voyons, C.Q.F.D. ...
Bon, on se calme : un type qui est "écrivain" pour Madame Figaro doit forcément s'y connaitre en daube.

samedi 3 septembre 2011

Plat de Résistance

 En m'arrêtant à Lyon cet été, j'ai été intrigué par des affiches vantant une exposition au Centre d'Histoire de la Résistance et de la Déportation. D'abord méfiant, échaudé par les récentes et indigentes expos Pratt et Architecture et BD, j'ai fini par me convaincre d'y "passer faire un tour", notamment pour m'abriter de la pluie.


Résultat des courses : Traits résistants - La Résistance dans la bande dessinée de 1944 à nos jours, réalisée en collaboration avec le Musée de la Résistance de Champigny-sur-Marne est une des expos consacrée à la BD les plus réussie que j'ai jamais vue, réalisée par de vrais chercheurs, des scientifiques, des historiens, non "spécialisés en BD", mais qui ont intelligemment et modestement su s'entourer de bibliothécaires, d'archivistes et de spécialistes du neuvième art. Cette expo m'a d'autant plus passionné que je connais très mal non seulement cette période de l'Histoire mais également la bande dessinée des années 40-50.

Axée sur cinq thèmes : "l'unité dans la diversité, le maquis, la violence, l'aide aux personnes pourchassées et persécutées, la parole libre", l'exposition se propose "d'explorer la place de la Résistance dans l'imaginaire collectif" et s'en donne les moyens. Tout le musée -c'est à dire deux étages- est occupé (hum) et une demi-journée suffit à peine pour tout lire, de l'impressionnante frise historique du hall d'entrée aux innombrables autant qu'instructifs cartels, en passant évidemment par les nombreux illustrés d'époque aux titres édifiants jalonnant le parcours.
Les Cœurs Vaillants, Coq-Hardi, Vaillant, les Dédé Loupiot contre les Boches, Fifi gars du maquis, Grêlé 7-13, Mousquetaires du maquis entourent les planches originales de La Bête est morte (déjà vues à l'expo BD et judaïsme). Les travaux de Bastard, Bourlès, Gaty, Le Rallic, Marijac, Nortier, Poïvet... côtoient des récits plus contemporains signés Levallois, Gibrat, Vallée et Nury... On y suit même la réalisation "en direct" d'une BD à paraître au Lombard.




Pour rappeler la réalité, les commissaires ont su intégrer quelques objets d'époque comme ces dessins d'enfants, visionnaires, de glaçantes affiches de propagande (saviez-vous que "le juif [était] le chancre de la France" ?) ou encore ces poignantes lettres jetées des trains par les déportés, telles des bouteilles à la mer, ainsi que de nombreux document sonores et films de propagande des deux camps, Wrill écoute la BBC, réalisé an Belgique par Albert Fromenteau dans la clandestinité venant clouer le bec à Nimbus libéré.
 


Pour ceux qui ont encore faim, un catalogue contenant entre autres quelques crayonnés de Calvo et une courte histoire inédite de Crepax prolongera sans se contenter de reprendre stupidement et commercialement (cf supra) le contenu de l'exposition, justifiant pleinement son prix.


 Conclusion : 20/20. C'est certainement comme cela qu'on donnera des "lettres de noblesse" à la bande dessinée. A quand un Alfred pour la meilleure exposition ?

L'exposition Traits résistants est à voir au CHRD de Lyon jusqu'au 18 septembre 2011 (je sais : je suis très en retard, toutes mes excuses).

vendredi 2 septembre 2011

Télépathie



Une autre affiche de L'Ultimo terrestre a également rappelé à Laura une illustration, mais de Gipi lui-même cette fois, que le dessinateur de Notes pour une histoire de guerre avait réalisé pour le premier numéro d'ANIMAls.
A-t-elle eu la même réminiscence, la veille, quand elle a posté son billet sur L'Homme est-il bon ? ?

"I'm a poor lonesome hobo"

 Aujourd'hui c'est Hobopok qui, avec son talent naturel, rend hommage à Jean Tabary et un de ses personnages : Valentin le vagabond.


J'ai un peu connu Valentin qui ne manquait pas un numéro des Vacheries et des Récrés pour me faire rêver. Comme les manouches de (Valentin)tin et les Bijoux de la Castafiore ou de la Sarkozie, le SDF de Tabary était toujours rejeté par les gens "normaux", par cette société de m...., par ce monde de dingues. Il n'y avait bien que les gendarmes pour le poursuivre. Mais Valentin, lui, n'en avait rien à cirer, n'aspirant qu'à vivre tranquillement, au contact de la nature, en évitant le plus possible d'avoir à faire avec ces cons excités. Tout un art de vivre sur lequel nous méditions en grignotant nos B.N.

Les Vacheries contenaient quelques gags en une page. Je ne sais pas s'ils ont été repris en albums mais je me souviens que j'avais pompé l'un d'entre eux pour réaliser ma première ou ma seconde bédé. Ma planche ayant disparu, je me permets de reproduire l'originale ici.

extrait des VDCAJ n°1

Finalement je ne suis pas encore devenu clodo et ça va peut-être vous paraître idiot mais oui, Valentin a beaucoup compté pour moi aussi.