J'ai cru halluciner en découvrant dans les rayonnages d'un Barne & Nobles (genre de Fnac à la sauce US) du fin fond du Far-West où je séjournais récemment, qu'Heavy Metal, la version étasunienne de "notre" Métal Hurlant national, adaptée dès 1977 et que je pensais reléguée à la case souvenirs, paraissait encore !
O.K., le moins que je puisse dire, c'est que son contenu ne m'a pas emballé, ce qui m'a permis d'économiser une poignée de dollars. Of course, Métal sans Mœb, Druillet, Chaland, Clerc ni Sire, ça ressemble un peu à un hamburger pour végétariens (ou à un cassoulet sans saucisse pour causer comme Gros Dégueulasse).
Allez, ne crachons pas dans la soupe : Heavy Metal a tout de même le mérite de faire connaître aux Yankees quelques bédéistes européens (dont certains frenchies), un luxe à notre époque.
Il est possible de feuilleter quelques pages ("preview samples pages") du magazine -désormais bimestriel- sur le site officiel qui présente aussi une galerie exposant l'ensemble des couvertures (fortement recommandée aux amateurs de pin-ups en string avec épée) et récapitulant les sommaires numéro par numéro.
Au sommaire de celui d'août 1985 (visiblement archi-rentabilisé !), sous une couverture de Toni Taylor et comme dans un rêve d'ado attardé, figuraient ainsi Yves Chaland, Nicole Claveloux, Richard Corben, Frank Frazetta (poster central), Juan Gimenez, Pepe Moreno, Daniel Torres... Toute une époque.
"The natives give Freddy the nickname of "Bula Matari",
which means "the rock breaker",
because of his impetuosity and enthusiasm."
which means "the rock breaker",
because of his impetuosity and enthusiasm."
Elephant Cemetery,
Yves Chaland
Yves Chaland
Profitons-en pour rappeler l'existence de L'Ange du Bizarre, le blog tenu par Jean-Pierre Dionnet (un des quatre fondateurs de Métal Hurlant) sur le site des Humanoïdes Associés, à mon avis bien plus efficace comme anti-rouille !
5 commentaires:
Ben en fait, les amerloques n'ont jamais autant lu de BD française grâce à Internet notamment et l'Assoce en particulier. Le comics indépendant a fait publier aux States nombre de post Assoce français et les amateurs de là-bas ne sont pas aussi largués que l'étaient leur grand frère des années 80 (leur père ?).
On peut trouver Tardi aux States depuis peu par exemple.
L'inverse est également vrai, me semble t-il, car il y a une profusion d'albums de dessinateurs américains. Mais là, il ne s'agit pas seulement des indépendants, mais aussi de tout le "mainstream".
Sinon, j'imagine que tu n'as pas osé en ramener beaucoup, des revues comme cela, Totoche ! C'est vite lourd dans l'avion :-))
à Li-An : oui, j'ai été étonné de trouver, par exemple, les Blues Pills du Suisse Frederik Peeters dans je ne sais plus quel bled.
à Raymond : Mme Totoche a fini par gueuler, j'ai dû me calmer...
Le Heavy Metal de 85 provient d'un précédent voyage... en 1985.
Sinon, le magasin de Flagstaff n'est pas encore reconstruit (heureusement, dans un sens !!!).
Ah ben te r'vlà dis-donc, et en pleine heu... forme(s) dirais-je. Comme ça t'étais parti chez Obama, sans même qu'on ait pu te dire bonnes vacances. Pas sympa quand même:-(
Pour Métal, si j'ai bonne mémoire, Dionnet était pas trés heureux à l'époque de ce qu'ils en avaient fait aux States, non?
Désolé Papy : trop de trucs à régler avant de partir ne m'ont pas permis de terminer l'interlude que j'avais initialement prévu. J'essaierai de m'y prendre plus tôt la prochaine fois.
Pour Dionnet, il semble que tu en saches plus que moi.
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