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Après nous avoir montré l'an dernier son Cloaques en V.O. , Didier Conrad poursuit l'aventure sur le même principe ; mais cette fois-ci en jaune (<--- clique). Encore de longues heures en perspective à comparer les cinq versions différentes que comporte cette histoire...
Yann/ConradAventure en Jaune
Spirou 2297, Dupuis, 1982
Comme j'aurais aimé être à la place de Cheese, la petite souris de Gaston, pour voir la tête des membres de la rédaction, se décompensant semaine après semaine en découvrant le contenu des planches que le duo marseillais s'efforçait de rendre le plus sulfureux possible.
Les deux provocateurs tiendront comme ça quinze numéros avant que les testicules de Tim ne fassent déborder le vase, entrainant l'interruption de la publication de l'épisode à la quarante-sixième planche mais aussi la stupeur, la consternation, l'incompréhension totale, ainsi que quelques cas de dépression aggravée chez les fans en pleurs.
Aujourd'hui, Yann a émigré en Belgique,
Hislaire présente Yannin Spirou 2297, Dupuis
et Conrad en Californie.
Hislaire présente Conradin Spirou 2297, Dupuis
Quant à l'Aventure en Jaune, elle fait toujours partie de mon !
8 commentaires:
Ca me rappelle toute ma jeunesse bd, je fesais partis de ces fans, sauf que n'ayant point le sou je n'ai jamais pu réelement suivre les Spirous, je n'ai donc jamais su que la série avait été avortée, c'est dingue ! le talent fait toujours peur.
J'avais droit à 6 francs par semaine pour m'acheter le Spirou avant que mon abonnement ne débute avec le n°2301 !
Je n'avais pas pu m'offrir le superbe album sorti en 1983 chez Temps Futurs (dont la couverture reprenait d'ailleurs celle du Spirou 2302) : il coûtait 65 francs, une somme rondelette à l'époque !
Pour donner une idée, un album broché des Tuniques Bleues coûtait entre 10 et 12 francs, un Achille Talon cartonné revenait à 19,70 F (si j'en crois les étiquettes !).
Si ça a été une grande claque à leur lecture, l'évolution de leur travail et surtout les choix parfaitement suicidaires des auteurs me fait relativiser l'importance de cette "série". On ne peut pas décemment pleurer sur la censure d'une histoire qui faisait tout pour être censurée dans Spirou. Le fait de n'avoir pas su dépasser ce modèle montre à quel point la censure dont ils se plaignaient leur servait d'aiguillon. Et, pour enfoncer un peu le clou, la relecture de ces histoires souligne leur faiblesse scénaristique intrinsèque. Des promesses d'aventures jamais tout à fait assumées...
Je suis peut-être "méchant" mais la lecture de Cloaques sur ce même site, histoire censurée par Spirou et devenue culte puisqu'invisible, m'a profondément barbé après un début en fanfare. L'impression d'avoir déjà lu ces gags de militaire imbéciles plusieurs fois dans les précédentes aventures des Innommables... Un gigantesque talent gâché pour des raisons obscures.
Disons que Les Innommables ont paru exactement à l'âge où j'attendais de lire ce genre d'histoires.
Pour certains, "Le" choc fut La Déviation, L'Incal Noir, Ici-Même ou La Ballade de la Mer Salée ; pour moi, ce furent Aventure en Jaune (dessiné par un Conrad à peine âgé de 23 ans) et Shukumeï !
Bon, c'est vrai que normalement, depuis le temps, j'aurais du m'en remettre...
La fameuse "madeleine" de Proust,on peut la prendre en pleine poire.Yann & Conrad DANS Spirou étaient d'autant plus à leur place qu'ils stimulaient,par divers sentiments,une vraie élévation.Souvenir(Totoche,toi aussi!?)d'une Alix en contre-jour.Natacha a pris un coup de vieux ce jour-là(Elle paraissait dans les m^mes numéros).La virtuosité de Conrad faisait TOUT passer.Faut-il etre si bon si précocément..?Les portraits de YANN & CONRAD étaient bien signés Hislaire,non?Degotte avait commis à la m^me période une délirante interview de Berthet pour "HIVER 51"!On était jeunes(?)et beaux(!?!)en 1982...
Tu es tout à fait pardonné Totoche... J'ai été moi-même un grand fan éperdu. Mais le recul oblige aussi à réfléchir.
@Julien :
Hislaire ? Ma mémoire me fait-elle défaut ? Peux-tu préciser ta source, stp ? (On parle bien d'Hitler dans le portrait de Conrad, mais pas d'Hislaire).
La sublime couv du 2297 était de Walthéry et Jidéhem pour l'excellent deuxième épisode des Machines Incertaines (un de mes préférés) : Natacha était encore au top.
Dans le même 2297, débutait le Spirou d'Yves Chaland avec un billet de présentation signé par un certain... Henri Filiphernie.
Dur, dur de ne pas être nostalgique (et je ne parle même pas de Macherot, Kuijpers, Hislaire, Wasterlain, Jannin, Cossu, Maltaite, Kox, Berck... également au sommaire).
Zut, trop tard, j'en ai parlé.
à Li-An :
Je ne mérite pas ton pardon, je suis un misérable.
Mes sources:Le spirou du 6 Mai 1982(sublime couverture de Hislaire) dans "On nous écrit" où le rédac-chef évoque cette belle(et courte!)idée de présenter les auteurs par d'autres.Frank Pé publiera un dernier article du genre-mais sans ironie-sur Wasterlain.Les éditos de DK me ravissaient tout autant,tandis que l'avant dernière page se penchait sur musique,bd,cinéma...Et littérature avec une vraie belle écriture,celle qui donne envie.Ben oui,il était beau ce journal.(Et Cossu,c'était quelque chose,là aussi!)
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