mercredi 24 août 2011

NAVNAL



Pascal Rabaté continue son petit tour de France d'en bas entamé en BD chez Futuropolis en 1989, puis au cinéma l'an dernier avec sa propre adaptation de ses Petits ruisseaux.
Ni à vendre ni à louer devrait ravir les amateurs de supérettes, de voiturettes sans permis, de pépettes qui partent en vacances, et des BD de Binet, Margerin ou... Rabaté.


Pourtant, alors que ses BD m'avaient conquis parce qu'elles ne ressemblaient à rien de ce que je connaissais alors, cet "Objet Filmique Non Identifié" m'a quant à lui un peu gêné par le nombre de ses références, conscientes ou non : entre les personnages aphasiques ou les plages atlantiques de Tati, les myoclonies phrénoglottiques du Charlot des Lumières de la ville, les commentaires radiophoniques du Tour de France des Triplettes de Belleville, les Bidochon de Strip-tease et les vagues de dunes du Cowboy de Benoît Mariage, les tronches des Deschiens (rappelons que Rabaté a récemment illustré les cartes postales de François Morel) ou encore celles de Delicatessen (Rabaté reconnait également l'influence d'Étaix, Demy, Kaurismäki, Campion, Edwards)..., les amateurs de clins d’œil sont servis !


Par ailleurs, alors que les cinq-cent-soixante-seize pages d'Ibicus coulaient de source, les saynètes de NAVNAL semblent avoir parfois un peu de mal à s'accrocher les unes aux autre (ce qui m'a du coup fait penser aux films d'Enki Bilal, mais là je suis pervers).

Mais bon, on s'en fout, c'est l'été et on a le temps de rêver avec un peu de poésie dans ce monde de brute et de daubes en 3D : allez déguster ce délicieux futur petit péché de jeunesse au ciné du camping avant qu'il ne soit trop tard.

Prudhomme cligne (?) Magritte
 

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Olivier Texier fait son intéressant en girafe à barbe.
(Mais..., si on danse ?)

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