Le restaurant Liguria, situé dans le quartier chic de Providencia à Santiago, est un véritable petit musée de l'image populaire chilienne à lui tout seul.
Son design s'inspire heureusement de l'iconographie de la Lira Popular, une forme de poésie populaire développée au Chili entre la fin du XIXe et le début du XXe siècle.
Ces dizains (en général) étaient imprimés sur des feuilles que l'on accrochait à des branches afin de toucher un maximum de lecteurs. Ils étaient également distribués dans la rue, sur les marchés et dans les gares, les plus populaires étant même parfois mis en musique.
Ma maitrise limitée de la langue de Neruda ne me permettant que de déchiffrer péniblement les gags de Condorito ou les rocambolesques aventures de Mortadel et Filémon, je me contente d'imaginer le contenu de ces poèmes grâce aux gravures "naïves" dont certains étaient ornés et qui m'ont irrésistiblement rappelé les travaux ultérieurs de Marjane Satrapi et de David B.
Les hispanophones qui souhaitent en savoir plus sur la Lira Popular pourront en apprendre plus en cliquant par exemple sur les liens ci-dessous :
Nuestro.cl (avec quelques images)
Memoria chilena
Cyber humanitatis
Restaurant Liguria
7 commentaires:
Eh mais c'est super chouette ces machins ! Ça nous change de Rahan aux fruits...
Oui, c'est sympathique.
Tu as bien fait d'évoquer Marjane Satrapi, pour la naiveté apparente du dessin.
Il devait y avoir un peu la même chose en France, au début du XXème siècle. Avant l'arrivée du disque, on vendait dans la rue les livrets des chansons à succès (on voit ce genre de scène dans le film de René Clair : Sous les Toits de Paris). Ce doit être un peu la même chose ?
Oui, bon, papier découpé>David B>Satrapi.
Je ne sais pas trop quoi dire, c'est trop intello pour moi :-)
Difficile de contenter tout le monde !
Je constate que dès qu'on parle d'apéro, Mr Hobopok devient positif... Enfin, bon...
Rassurez-vous, l'humour "gros-nez" revient bientôt.
Oh, la jolie neige qui nique les yeux émerveillés…
Provisus >
Plains-toi : ça aurait pu être pire :
http://aaablog.typepad.com/weblog/2008/12/leternaute-de-solano-l%C3%B3pez-et-oesterheld.html
Moi ça me ferait plutôt penser à Breccia justement ces petites gravures et pas vraiment à B ou Satrapi ;
pas le Breccia de l'éternaute mais celui de ses petites bd aux airs de gravures sur bois à la manière expressionniste (ou un peu genre Posada le Mexicain).
Un brin sarcastique et désenchanté en noir et blanc brut et cru comme dans ses "buscasvidas" par exemple.
(sympa ces billets)
vasco
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