Quelques images de Stripovi, le festival de bande dessinée croate organisé à Paris à la Rotonde de la place Stalingrad, les 28, 29 et 30 septembre derniers.
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Affiche de Bruno Tolić |
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Déjà un bon point : il y a une salle Hugo Pratt ! |
Les travaux des jeunes auteurs underground étaient présentés au rez-de-chaussée, dans la librairie improvisée :
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Miro Župa
(on reste scotché par la qualité des dialogues) |
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Igor Hofbauer
(le flou n'est pas voulu, mais comme le buffet
proposait une petite sélection de crus locaux
et qu'il était difficile de choisir entre le blanc et le rouge,
sans compter qu'il ne fallait pas risquer de vexer monsieur l'ambassadeur,
mais je m'égare) |
Pendant ce temps, à l’étage où une fresque était réalisée en direct, une passionnante rétrospective de la bande dessinée locale, commissariée par le directeur du festival, Slaven Goricki, permettait de découvrir les splendides planches d'auteurs insoupçonnés. Une large sélection est présentée ci-dessous, dans un ordre plus ou moins chronologique :
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Sans ça, j'aurais pas osé la faire... |
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Zarko Beker |
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Ivica Bednjanec |
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Borivoj Dovnikovic |
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Frano Gotovac (1928-1991) |
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Zeljko Lordanic |
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Mirko Ilic |
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Nedjeljko Dragic |
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Boro Pavlovic |
Jean-Pierre Dionnet soulignait lors d'un débat qu'à l'instar de Noel Sickles ou de Moebius, Danijel Zezelj était un des rares à dessiner dans un format plus petit que celui de parution, au risque d'agrandir la moindre faute de dessin. Dionnet reconnaissait aussi indirectement que le dessinateur, émigré aux USA, était parfois assez hermétique, lui-même ayant eu du mal à comprendre l'interprétation que Zezelj avait donné de la fin de son histoire !
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Goran Parlov |
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Dubravko Matakovic |
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Kresimir Zimonic |
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Dalibor Talajic |
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Goran Sudzuka |
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Nikola Listes |
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Igor Kordej |
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Tihomir Tikulin Tico |
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Frano Petrusa |
Frano Petrusa est né en 1977 à Zagreb. C'est son père qui lui file le virus de la BD en lui faisant découvrir les BD franco-belges que l'on trouvait alors, traduites et imprimées en noir et blanc. Mais c'est sa grand-mère -qui l'a élevé à Mostar (actuelle Bosnie-Herzégovine)-, qui lui donnera l'envie d'en faire... en l'empêchant d'en lire ! L'anatomie, il ne l'apprend pas à l'académie des arts mais... sur les terrains de basket (sujet de sa première BD parue chez Dargaud). Il adore
Franquin,
Morris,
Moebius mais son dessinateur préféré pourrait bien être...
Walthéry ! Cela pourrait suffire à en faire une des coqueluches du Plan B(d) !
J'ai flashé sur ses crayonnés pour
Meilleurs vœux de Mostar que l'on peut encore heureusement deviner par endroits sur les pages définitives de l'album.
Un autre auteur que l'on devrait retrouver prochainement, c'est
Igor Hofbauer qui s'est fait connaitre avec ses pochettes de disques et ses affiches rock et dont le premier livre en français devrait être bientôt publié par
Menu à L'Apocalypse. En attendant, on peut essayer de se procurer le superbe
Prison stories (cf infra) en bichromie et en anglais, chez l'éditeur croate Otom Potom.
Pas de catalogue, hélas. Heureusement,
Turbo comix a édité en 2009
Stripovi, un intéressant panorama de la bande dessinée indépendante et contemporaine en Serbie et en Croatie. En ayant pu discuter avec certains d'entre eux, je me demande si le plus difficile pour ces auteurs ne va pas être de se faire connaitre... dans leur propre pays !