lundi 31 janvier 2011

Les c(r)oquillards

Dans son dernier billet en date, c'est au tour de notre camarade Pat Rik de pester contre le "je-m'en-foutisme" supposé mais désormais légendaire des éditions du Lombard pour leurs "intégrales".
Mis en cause cette fois-ci par notre confrère : l'à-peu-près-tisme dans la reproduction des couleurs ainsi que le minimum-syndicalisme apporté à la rédaction du dossier accompagnant la réédition des enquêtes du Colonel Harold Wilberforce -Héron Mélomane- Clifton.
 En 2006 déjà, Oncle Cornélius nous régalait d'un mémorable billet sur le saccage, à la même enseigne, de l'œuvre de Raymond Macherot. Il répondait à celui de Du9 qui faisait lui-même référence à un article de la revue Critix dénonçant, dès 1998, le travail d'un "mauvais tâcheron" (sur une réédition de 1970, soit).


En 1982, après avoir cassé ma tirelire et longtemps réfléchi, je décidais enfin de m'offrir pour la coquette somme de 32 F (= 9.92 € actuels) la première version de cette intégrale (la rouge), parue l'année précédente, qui me faisait tant rêver.


Je me souviens qu'un doute m'avait alors brièvement assailli (bien entendu : pas question de googueuliser à l'époque) en découvrant le nom de son auteur sur la tranche : le chef d'œuvre que je tenais entre mes petites mains toutes moites d'émotion était-il bien du même mec qui dessinait les Sibylline, Chlorophylle et autre Chaminou ?
 Ou bien n'étais-je que l'innocente victime du "je-m'en-foutisme" d'un "mauvais tâcheron" ?

mercredi 26 janvier 2011

Blague coquine

 Un petit billet, pour une fois sans image (désolé, pas de pin-up de Dany pour ce coup-ci...), pour venir en écho à celui, désormais sans texte, du Comix Pouf, salutaire blogue satirique (rappelez vous : Grand Prince), chaudement recommandé pour son regard "différent", engagé et toujours drôle sur le neuvième art.
 La dernière parodie du Comix Pouf n'a en effet visiblement pas fait rire sa victime, un petit éditeur belge, pourtant a priori spécialisé dans la "BD humoristique", qui, pour remercier nos confrères de s'être gracieusement chargés, certes à leur manière, de la promotion de ce prochain succès -n'en doutons pas- en librairie, n'a rien trouvé de mieux que de brandir la menace d'un procès (lire ici). Eh oui : comme au bon vieux temps de Pasqua, Pompidou ou Louis-Philippe !

Si les artistes et les lecteurs sont généralement assez intelligents pour comprendre et apprécier l'art du pastiche, il semble que les marchands, qui pensent qu'avec leurs gros sous la toile leur appartient aussi (j'ai déjà testé aussi, merci), n'en ont quant à eux jamais entendu parler.

- Alors, question : peut-t-on encore, en 2011 (année de l'exposition Parodies, la bande dessinée au second degré à Angoulême), exercer en France la caricature sans risquer de se retrouver, à chaque pique, au tribunal ?

-Réponse : ... Hum... Euh... Brrm... :  Joker !


Aux dernières nouvelles, Grospatapouf serait toujours en train de ruminer, assis sur sa bite.

(Heureusement, Big Brother a de la mémoire)

dimanche 23 janvier 2011

Guibert et la peinture à l'eau

Un joli petit film déniché sur le site de l'éditeur First Second Books.



Oui, je sais, on parle beaucoup de Guibert sur ce blogue...

mercredi 12 janvier 2011

Mirages sur l'Orient

 Oh, j'ai beaucoup pensé à Alix et à Jacques Martin en visitant l'exposition Jean-Léon Gérôme, L'Histoire en spectacle (au Musée d'Orsay jusqu'au 23 janvier), je me suis aussi dit qu'il faudrait que je me décide un jour à lire du Murena (pfff, c'est du boulot le blogue...).

Je savais que ce peintre de la "petite Histoire", ce "re-créateur de Mondes" n'avait pas inspiré que les auteurs de neuvième art, mais également les réalisateurs du septième, mais je suis tombé des nues en découvrant à quel point ce pompier avait été pompé par le cinématographe (certaines scènes de Quo vadis et de Julius Caesar sont littéralement décalquées sur ses tableaux) !

J'ai bien ri, enfin, devant le fox-terrier kitchissime (O-Pti-Chien), "pré-dadaïste", clôturant avec humour cette intéressante exposition.

Mais alors, un truc auquel je ne m'attendais pas du tout, c'était d'y croiser Brüno, visiblement en pleine période Orientaliste !

Fort Téhem (Commando colonial t.3, p.19)
Dargaud, 2010


 De gauche à droite (si les images s'affichent correctement sur votre écran) : Les Baigneuses de Jean-Léon Gérôme, Le Bain turc de Jean-Auguste-Dominique Ingres (que l'on retrouve sur la page d'accueil du blogue de Brüno) pour le bonnet de bain et L'Indolence de Frederick Arthur Bridgman (Je n'ai pas trouvé de quel tableau était inspirée la case du milieu.)

Ah, les mystères de l'Orient...