jeudi 30 septembre 2010

Un ami d'enfance


Quand on jouait à Amicalement vôtre, je voulais toujours être Danny.




R.I.P Tony.

in Pif Gadget n° 343, 1975

Rectangle rouge

(juste une question d'éthique...)


 Extrait du livre d'entretiens avec Thierry Bellefroid, Les Éditeurs de Bande Dessinée, paru chez Niffle en 2005 :

Thierry Bellefroid : -"Comment gère-t-on les échecs avec les auteurs, lorsque ça arrive ?"
Guy Delcourt : -"Pour les auteurs, c'est très dur d'essuyer un échec. Et là, c'est le rôle de l'éditeur de rebondir. Avec une première obligation, à mon sens, qui est de ne pas lâcher un récit en cours de route. C'est une question d'éthique. Si on a prévu une histoire en trois volumes et qu'au bout du premier, ça ne se passe pas bien, il faut pourtant continuer. C'est un devoir envers l'auteur et l'éditeur (...)" 

Ça en jette, non ?

Guy Delcourt tranche sur Blanche

Après la théorie, je propose que nous passions maintenant à la pratique, si vous le voulez bien, en suivant ce lien. (Âmes sensibles s'abstenir)

dimanche 26 septembre 2010

Tintin au ralenti


*Soupir...*
Qui a réussi à aller au bout de ce soporifique documentaire partant Sur les Traces de Tintin en Orient, que diffusait la semaine dernière Arte ?
C'est pas que c'était inintéressant, mais avec une info distillée toutes les cinq minutes... J'ai failli m'endormir avant d'éteindre précocement le poste.
Je dirais même plus : il était payé à la minute tournée ou quoi, le réalisateur ?
Et dire qu'il y en a encore quatre autres à se taper comme ça (Tintin à Shangaï, au Maroc, au Pérou et au Tibet)...

TNT et Milou

 Bon, tant pis, je jette l'éponge et je commande à la place Le Lotus Bleu, ses archives inédites, son Tintin en tôle ondulée (probablement fabriqué du côté de chez Tchang) et sa carte postale inédite pour 4,99 € seulement*. À ce prix-là, je ne risque pas grand chose et je pourrai tout voir et savoir à mon rythme, sans risquer de m'endormir.


Hé mais... Tonnerre de Brest ! Je m'aperçois qu'il fallait le voir en 78 tours !

(* authentique !)

Archi décevant

13, rue del Percebe
Francisco Ibañez
Ediciones B

- Ooooh, tiens : une maison !
- Là : une autre !
- Oh le bel immeuble de Chaland ! Allez, on le met aussi !
- Qui ça ? Ah ouais, pas bête... Mais on n'en a pas en magasin. Pas grave, on mettra des photocopies...


Grosse déception donc, avec cette expo Archi & BD, la ville dessinée qui m'a plus donné l'impression d'une collection d'un peu tout ce que les commissaires avaient en stock plutôt que d'une réelle adaptation de planches à leur propos, par ailleurs plus que succinct.
En fait, j'exagère : il faut reconnaître que cette expo met aussi en valeur d'excellentes photocopies-couleur (apparemment on dit désormais "impressions numériques") pour combler le matériel manquant.
Des photocopies-couleur !
Non, mais imagine-t-on une expo au Grand Palais sur Monet, Van Gogh ou Picasso avec des photocopies-couleur ? Est-ce ainsi que l'on compte élever la bédé au rang de neuvième art ? Hein ? Ho ! Hé, dites, non mais sans blague.

Déjà, le thème est très vaste. Ah, ça c'est sûr que dans toute BD on va bien finir par trouver un héros qui habite dans une maison, située dans une rue, elle-même dans une ville (et s'il habite à la campagne, ça compte quand-même ?). Est-ce que toutes ces belles images ont bien un intérêt "architectural" ? Je n'en ai pas été convaincu.
Trop vaste ? Et encore, en entrant devant la fresque monumentale d'Olislaeger (quelqu'un peut-il me rappeler ce qu'il a fait en BD ?), on comprend qu'il n'y aura pas de village gaulois, de cité romaine ni de villes-fantômes (ce sont les copains alixophiles qui vont tirer la tronche) : si la BD commence au début du siècle, les commissaires de l'expo ont étonnamment décidé que cela devait aussi être le cas de l'architecture citadine. Pourquoi pas. Mais alors ne fallait-il pas plutôt parler d'"architecture moderne" ?

Dōmu-Rêves d'enfants, Katsuhiro Otomo, Humanos,
Curieux choix également de regrouper ensuite cette exposition autour de New York -il faudrait arrêter un jour de foutre le 11 septembre à toute les sauces-, Paris et Tokyo.
Bon, les "cartes postales" des quartiers lointains de Taniguchi, je veux bien, m'enfin, n'aurait-il pas été plus intéressant de s'intéresser aux barres de HLM inhumaines qu'Otomo nous montre dans Dōmu ?
Le survol de que quelques autres grandes villes comme Londres (qu'est-ce que Jack l'éventreur a à voir avec l'architecture ?) ou Johannesbourg (dans mon souvenir,dans Bienvenue à Jobourg, Rabaté n'en montrait justement quasiment rien) n'a rien de passionnant. Je dois dire que je ne me souviens même plus si la Buenos Aires de Muñoz est représentée dans l'expo. Heureusement, Chicago est sauvée par Chris Ware.
Quant aux Belges, ils n'auront qu'à faire leur propre expo rue des Sables s'ils veulent qu'on voie de Bruxelles autre chose que l'Atomium... Peut-être les commissaires ont-ils estimé qu'il s'agissait d'une ville secondaire dans l'histoire du neuvième art ? Ridicule.

Déçu aussi quant au traitement de l'architecture futuriste. Si les cités-puits imaginées par Tsutomu Nihei dans Blame ! sont absentes, il semble que celles, paradisiaques à côté, de bius soient bien montrées (la mémoire me fait défaut : je dois avouer que cela fait un moment que j'ai visité l'expo et que j'ai préféré ne pas rédiger ce billet à chaud), mais je n'ai pas de souvenir que la faisabilité ou leprojet de telles cités soit développées.
Dommage également d'ignorer l'étouffante Anderville de Cavazzano et Faraci qui nous montre que même une idyllique Mickeyville peut se transformer en infernale Gotham City si ses habitants l'abandonnent aux mains de promoteurs véreux et d'architectes dingues ?
Enfin, le sujet est si vaste qu'il faudrait une expo à part.



Masamune Shirow 
Appleseed-Book two-Prometheus Unbound 
Eclipse international, 1990

Où sont les délires architecturaux que l'on trouve en ouvrant n'importe quel manga (ah si : il y a bien une planche d'Urasawa pour sauver l'honneur) ? Et d'ailleurs où sont les mangas ? Restés bloqués, à part quelques rares exceptions, à Bruxelles, eux-aussi ?
Quant aux écrasants Schuiten et Peeters, ils auraient, là-encore, évidemment mérité une expo à eux-seuls...

Yukito Kishiro : la Cité volante de Zalem surplombant la ville-décharge de 
Kuzutetsu dans Gunnm (Glénat)



Blame ! 2, Tsutomu Nihei, éd. Glénat
Ne revenons pas sur la mise en scène, hideuse ("À chier & BD ?") (d'autres s'en sont déjà chargés). Est-elle à l'image de ce que ces "cons d'architectes" (ce n'est pas moi qui le dit, c'est Reiser) nous préparent pour demain ? Mais tout de même : quel est l'intérêt de rétro-éclairer des planches de BD, à part peut-être pour en voir les bouts de scotch et autres tâches d'encre au verso, d'en faire pâlir l'encrage ?
Je n'ai d'ailleurs toujours pas compris si le clignotement des néons était un effet voulu pour donner une ambiance de parking souterrain ou non ?








Allez, on termine par un bon point avec certains ateliers de la deuxième partie de l'expo comme
- Reiser et les cons -donc- d'architectes,  
- Golo et les vue panoramiques en hommage à l'art du sandouk-el-dounia cairote,
- la Maison de Verre de Pierre Charreau admirablement interprétée par Avril, Ted Benoit, Götting, Juillard et Loustal,
- celle, non moins superbe des Garde-Fous d'Olivier Bézian, le frère de Frédéric.
Quant au musée Rodwell de Louvain-la-Neuve, on rappelle bien que Joost Swarte en a dessiné l'architecture intérieure, mais on n'en verra hélas que la maquette de... Christian de Portzamparc !


En tant que visiteur "passablement averti" comme dirait l'autre, je suis donc hélas certainement "passé à côté" de cet expo... Heureusement, tout le monde ne partage pas mon avis. Que cela ne vous dissuade donc surtout pas d'aller vous forger le vôtre à la Cité de l'Architecture et du Patrimoine avant le 28 novembre (8 € l'entrée, 5 pour les héros sans emploi) et de nous faire part de vos impressions, même si elles ne sont pas numériques.

 
Une scéno qui touche le fond ?

(N.B. : hormis la chute de Difool, aucune des illustrations de ce billet ne figure à l'expo)

vendredi 24 septembre 2010

Grand Orchestre Kinshasa


Benda Bilili  ! 
de Renaud Barret et Florent de La Tullaye,
2010


En allant voir sur un coup de tête Benda Bilili ! l'autre soir au ciné, le but était juste de vérifier si la capitale de la RDC était aussi déglinguée que ce qu'elle en a l'air sur le blogue d'Appollo (qui avait déjà parlé de ce film ici).

Black, le choc !
Pas déçu : rues défoncées traversées par des 4x4 rutilants, zoo délabré aux airs de camp récemment libéré, gamins se battant comme des chiens pour quelques cartons (c'est là qu'ils dorment -les gosses, pas les clebs-), feux de camp à chaque coin de rue, match de foot dantesque disputé par une bande de culs-de-jatte qui arrivent à se tacler -si, si !- comme des diables et par derrière.
Tonnerre et éclairs sur Kinshasa : il aura de la matière à ramener, notre scénariste expatrié !


Attention ! Ce film n'est pas en 3-D.

 Mais le véritable coup de foudre, c'est pour cette improbable bande de musiciens des rues, déglingués eux-aussi, mais par la polio, qu'on le ressent.
 Leur meneur déclare un jour, sans l'ombre d'un doute, au binôme de reporters venus les filmer qu'ils deviendront un jour le meilleur groupe du monde, et que -tiens pendant qu'on y est - ils iront aussi jouer aux quatre coins de la planète.
 Bon, quand on répète avec des guitares pourries à une ou deux cordes et un satongé bricolé à partir d'une boîte de conserve rouillée, c'est pas gagné...
 Mais devinez quoi ?

 Un film qui rendrait presque optimiste (j'ai dit "presque").

Gros nez et bandonéon



 À chaque fois que j'écoute un tango de Daniel Melingo, je ne peux m'empêcher d'entendre José Muñoz nous parlant de Carlos Gardel, de Buenos Aires..., de revoir la pampa.
 Aaaah ! Cette gouaille, cette voix usée, éraillée, enfumée, cet accent irrésistible...


 Tiens, même si sans le livret accompagnant les CD je ne bite que dalle au lunfardo des barrios, ça me donnerait presque envie d'être une heure, rien qu'une heure durant, beau, beau, beau et con à la fois ! (à ce propos, saviez-vous que c'était Conrad qui avait illustré "La Chanson de Jacky" dans le double album-hommage à Brel paru en 1988 ?)

 Et puis comme son titre le plus connu s'intitule "Narigón", c'est à dire -si je ne m'abuse-  "Gros nez", c'était un bon prétexte de le passer sur le tourne-disque du Plan B(d).

jeudi 23 septembre 2010

Je dis MMMM

 Anderville
Tito Faraci/Giorgio Cavazzano
The Walt Disney Company
1999

 Miracolo ! Tout arrive à qui sait attendre : peut-être (?) précipité par l'arrivée annoncée de Glénat dans l'exploitation des BD-Disney, Mickey Mouse Mystery Magazine débarque enfin en France, plus de dix ans après sa parution initiale de l'autre côté des Alpes ! Car comme son nom ne l'indique pas, cette mini-série est un pur produit de l'équipe Disney-Italie.
 C'est en effet Tito Faraci qui eut l'idée d'écrire en 1999 cette rafraichissante parodie de pulp mettant en scène un Mickey-Marlowe à la recherche de son ancien camarade de fac pas très clair, porté disparu dans la sinistre, étouffante et crasseuse Anderville. Mickey retrouvera-t-il son ami ? Échappera-t-il aux balles des truands ? Résistera-t-il au charme des petites souris de Cavazzano ?
Bon, la trame, on s'en fout un peu : car plus proche de Gotham-City que de Mickeyville, c'est la mégalopole imaginée graphiquement par Giorgio Cavazzano qui est, ne nous y trompons pas, la véritable héroïne de la série.

Vera Ackerman 

La lecture s'effectue à différents degrés : alors que les petits se délecteront d'une nouvelle aventure -certes un peu curieuse- du "Topo", les plus âgés s'amuseront à repérer au fil des pages les multiples et savoureuses références au genre -que ce soit au cinéma hollywoodien ou au roman noir-, ainsi que les clins d'œil aux autres univers disneyens et au neuvième art en général.
 
Patty Ballestreros

Il paraît que pour ne pas trop décontenancer les bambini, les auteurs auraient été priés de faire comme si chaque épisode n'était qu'un film dans lequel Mickey était acteur et auquel il assistait par ailleurs à la projection au cinéma !


 couv' d'Alessandro Perina et Andrea Cagol 
pour MM #11-Small World 
de Francesco Artebani et Silvio Camboni
mars 2001

 Douze épisodes sur lesquels se relayèrent plusieurs scénaristes, dont Francesco Artibani et une dizaine de dessinateurs, tous transalpins, parurent tout de même entre mai 1999 et mars 2001 sous la forme de comics aux couvertures panoramiques vendus, comme les autres fumetti, en kiosques. Ils furent réunis dans un coffret et les trois premiers épisodes bénéficièrent même d'une belle édition en album cartonné, numéroté.


couverture de Corrado Mastantuono pour MM-Le Origini 
The Walt Disney Company Italia, 1999

C'est donc l'épisode pilote (# 0) sobrement intitulé Anderville et génialement illustré par Giorgio Cavazzano qu'il ne faudra louper sous aucun prétexte ce mois-ci dans le n°159 de Super Picsou Géant (je sais : après Jade, ça doit vous faire bizarre). Corrado Mastantuono signe la couverture et Claude Marin ainsi que Romano Scarpa -avec une de ses toutes dernières histoires- figurent également au sommaire. Si avec ça je ne vous l'ai pas vendu (4,20 €), c'est à désespérer...


Je tâcherai de vous faire une piqûre de rappel quand paraîtra l'épisode #7 (le 8e, donc), dessiné par Corrado Mastantuono.

 ******

Bonus : pub/affiche de Mastantuono dans MM # 11 :


Les fans de Marin et de Cavazzano doivent se rendre de toute urgence sur le tout récent et très instructif blogue de François Corteggiani, véritable mine de belles images.

mardi 14 septembre 2010

Especially 4U

Jade 320 U-Le Regard des Autres
collectif
Six Pieds Sous Terre
été 2010

Au lieu de pleurer sur la disparition des fanzines, on ferait mieux d'acheter ceux qui paraissent encore, tant qu'il est temps.

Jade, qui avait eu l'honneur de publier Cloaques à l'époque où il était vendu en kiosques, fait ainsi partie de ces rares survivants. Le magazine/fanzine/prozine (biffer la mention inutile) des éditions Six Pieds Sous Terre en est à son quarante-sixième numéro, à sa troisième version depuis 1991. C'est désormais en librairies spécialisées, sous la forme d'ouvrages collectifs brochés, mystérieusement numérotés et prudemment intégrés dans la collection 16/22 Lépidoptère que l'on trouve le magazine des éditions Six Pieds Sous Terre.


Les anciens se souviennent avec émotion qu'à la période de l'âge d'or de ces fanzines, il y avait d'un côté les découvreurs de jeunes talents et de l'autre les analystes du neuvième art ; rares étaient ceux qui arrivaient à concilier les deux. Afin de réunir les deux lectorats, c'est en bandes dessinées que les auteurs de Jade ont quant à eux choisi de s'amuser à réfléchir sur leur art.


Ainsi, si dans les neuf précédentes livraisons tout ce petit monde passaient son temps à se regarder leur nombril, pour ce dixième opus (320 U) Pascal Jousselin, Boris Mirroir, James Ottoprod, Terreur Graphique, Isaac Wens (et les autres) ont cette fois-ci décidé de prendre du recul en demandant à leurs proches... de le faire à leur place ! Qu'on se rassure, la formule est toujours aussi efficace : on réfléchit un peu, mais surtout on rigole bien.



Et comme on y trouve également un entretien avec Gilles Rochier et que ça ne coûte que sept z'euros, pourquoi encore hésiter ? Hmm ?

dimanche 12 septembre 2010

Si vous avez raté Téléfoot...

Les deux équipes ayant fait match nul, c'est finalement au terme de la séance des tirs au but que le Sporting Olympic Racing Club de la rue du gazomètre (maillots clairs) s'est imposé face à la Rédaction de Spirou. Le gardien de but de l'équipe du fameux hebdomadaire avait été remplacé au pied levé par un certain Gaston Lagaffe.

Sfar sur Arte

Plus que quelques heures pour voir ou revoir à l'œil sur le site d'Arte, le documentaire que Mathieu Amalric a tourné cette année sur Joann Sfar et ses carnets.
Diffusé pour la première fois le 5 septembre dernier, Dessins sera reprogrammé le mercredi 15 septembre, puis une dernière fois le lundi 20 septembre 2010.
Il devrait ensuite être disponible en "v.o.d.".



(ce billet s'auto-détruira dans quelques heures)

http://videos.arte.tv/fr/videos/joann_sfar_dessins_-3396452.html

Pas glop - pas glop !


Pifou en slip

Après Jean Ferrat, L'Humanité vient de perdre cette année un autre de ses plus grands poètes. Roger Masmonteil dit Mas, qu'une mauvaise maladie empêchait de dessiner et clouait dans une maison de retraite depuis plusieurs années, est décédé le 28 août vers 21h à l'âge de 86 ans à Eaubonne, où il repose désormais pour l'éternité.



Mas était un des derniers maillons avec les dinosaures : difficile en effet d'imaginer aujourd'hui qu'il fut le premier à seconder l'Espagnol José Cabrero Arnal sur Pif le chien, bien avant Louis Cance ou Yannick. Il s'écrit aussi qu'il dessina plus de onze mille épisodes de Pif pour le journal du PCF, entre 1949 et le milieu des années 80 !




Bon, c'est vrai, Mas, c'était peut-être de la BD à papa. Mais avec Pifou, le fils de Pif, et Léo, bête à part qu'il inventa respectivement en 1958 et en 1969 et qui avaient toujours le dernier mot contre le vil et bleu Brutos ou le gardien du zoo, les petits lecteurs de Vaillant puis de Pif-Gadget qui se faisaient piquer leurs jouets par leur grand frère tenaient, même s'ils étaient nuls en lecture (Glop-glop ! /Pas glop-pas glop !), enfin leur revanche ! Désormais, je ne sais pas si leurs enfants pourront compter sur Titeuf pour les défendre à la récré...

J'espère qu'il y aura une toute petite minute de silence pour lui à la Fête de l'Huma, ce week-end.





Le dernier Pifou, par Michel Motti

Remerciemente et condoléances à Antony.

mercredi 8 septembre 2010

Li-An à Tahiti


C'est l'ami Li-An qui fait la une du catalogue des nouveautés des éditions Vents d'Ouest ce trimestre, avec le visuel de couverture du très attendu Gauguin - Deux Voyages à Tahiti qui comprendra une centaine de pages et qui devrait paraître au mois d'octobre, après le festival Quai des Bulles, hélas (deuxième chance au festival Étonnants Voyageurs ?).
Le dessinateur du Cycle de Tschaï nous avait fait découvrir sur son blog ce clin d'œil au tableau du peintre inspirateur des nabis, il y a quelques mois déjà.


Le catalogue de la succursale de la maison Glénat présente quelques planches habilement mises en couleur par Laurence Croix, accompagnées d'un bref descriptif : on y apprend que Li-An était (tiens, il nous a quittés ?) un artiste exigeant, qu'il était marié, qu'il plaisait aux femmes et vice-v... ?!? Que ?


Hum.

Sinon, on y évoque aussi, en quelques lignes seulement : les éditions du "Topinambour" (sic), le scénariste "Apollo" (re-sic), et le diptyque "Fantôme Blanc" (triple-sic). Dommage. Bon, il n'y a pas de faute à "Vents d'Ouest" ni à "Maupassant", c'est déjà pas si mal.



Du coup, un doute m'assaille : est-ce qu'ils lisent au moins leurs propres BD, chez Vents d'Ouest ?

La Sieste,
Paul Gauguin,
1891-1892