vendredi 30 novembre 2012

Ouistiti

dedicace2bd
  
 Elouarn me signale le blogue de Pierrick, un "chasseur de dédicaces, arpenteur fou des festivals de l'ouest". Comme si ça ne lui suffisait pas, ce pervers s'amuse de surcroît à photographier chacune de ses innocentes victimes : rien que du dernier Quai des Bulles par exemple, il a ainsi dû ramener une soixantaine de clichés ! Peut-être vous y reconnaîtrez-vous ?
La prochaine fois, souriez : vous êtes filmés !

lundi 26 novembre 2012

J.R. chez Drucker


 J.R. est mort, bon débarras !
 Profitons-en pour rappeler le talent de Mort Drucker qui l'avait croqué dans Mad en 1981. Cet épisode délirant de "Dullus" (que je me risquerais à traduire traduire par "Nullos") écrit par Lou Silverstone fut repris en 1985 par E. C. dans le recueil Mort Drucker's MAD Show-stoppers, entre autres. Il se pourrait bien que le caricaturiste y fût au sommet de son art.








 Allez, on se le passe une dernière fois :

samedi 24 novembre 2012

Les Petits Formats


 Profitons de la tenue prochaine du second Salon des Ouvrages sur la Bande dessinée pour rappeler la discrète sortie cet été chez Mosquito de La merveilleuse histoire des éditions ROA sous la houlette de Laurent Lefeuvre (Tom et William, Lombard, 2010).


 Ce spécialiste en la matière reprend ici à son compte en version papier l'impressionnant travail accumulé sur son blogue depuis 2009 par son compère, le regretté Alain Chevrel, pour nous faire revivre les heures de gloire de la prestigieuse maison rennaise. Pour ceux qui l'ignorent, ROA était à Roazhon (Rennes en breton) ce que LUG fut à Lugdunum, abreuvant comme son concurent lyonnais les kiosques de l'Hexagone en Petits Formats, depuis sa création en 1949 jusqu'à sa mise en liquidiation en 1984.


Les fans du genre retrouveront ici, sous un classement thématique, une brève présentation de chacune de leur série préférée ainsi que de leur auteur, enrichie de nombreuses anecdotes et reproductions de planches originales, quand les fragments de celles-ci ont pu être retrouvés.


On regrettera que ce formidable boulot soit malheureusement ombragé par l'état souvent pitoyable des couvertures reproduites (ils n'ont donc pas de restaurateur ni de retoucheur chez Mosquito ?). Autre déception, et de taille : le passage sous silence pur et simple des récits érotiques, voire gentiment pornographiques (quand ils ne flirtaient pas avec la pédophilie) qui firent pourtant la réputation sulfureuse de l'éditeur et avec lesquels nombre d'entre nous connurent leurs premiers émois. Censure des éditions Mosquito ? Coup bas commercial en prévision d'un second volume ? Dans les deux cas, c'est encore une fois le lecteur qui est pris pour un pigeon.


 Malgré ces quelques réserves, ce méticuleux travail d'archiviste mérite amplement sa place dans les bibliothèques de tous les nostalgiques qui, du cours préparatoire à la caserne, ont grandi avec ces BD de gare..., pour le meilleur et souvent pour le pire !

(avec un billet comme ça, si je ne passe pas pour le ROA des c...)

mardi 20 novembre 2012

Un Breton au Japon


Mathurin Méheut (1882-1958) était un des artistes préférés de Bruno Le Floc'h qui me l'avait fait découvrir. Il dessinait, peignait, sculptait également, bref, touchait un peu à tout.
En 1914, financé par Albert Kahn, il part pour au Japon pour réaliser une série d'illustrations ; un voyage qui influencera considérablement la suite de son œuvre.
Le musée de Lamballe, dont il est natif, lui consacre une très belle exposition jusqu'au 31 décembre 2012. A ne pas rater si vous êtes en Bretagne.


Images empruntées au blogue Les diagonales du temps : http://www.lesdiagonalesdutemps.com/article-mathurin-meheut-voyage-d-un-peintre-breton-au-japon-109074463.html

Mini-revue de presse du week-end

 Bon, alors déjà, j'ai perdu mon pari : c'est une illustration de Jamie Hewlett qu'on trouve cette semaine dans Télérama. Mais bon, comme c'est pour le supplément Sortir, on dira que ça ne compte pas.


Et puis sinon, dans la salle d'attente du docteur, j'ai découvert que Lewis Trondheim (on ne pourra pas dire que c'est encore un Parisien !) faisait du dessin d'humour dans Le Parisien magazine (depuis quand ?). 'Faudrait que j'aille voir si mes vieux ont ça.


Voilà, c'est tout.

***

Après vérification, il semble -mes vieux n'ont pas gardé les anciens numéros- que ce le dessinateur de la rubrique "Avant tout" change chaque semaine (Alexis Dormal dans le numéro du 23 novembre). Après tout, pourquoi pas ?

dimanche 18 novembre 2012

Rosemary's playlist

Après deux représentations à Rennes et Nanterre, la chanteuse Rosemary Standley s'est encore échappée de son groupe Moriarty l'espace de deux soirées pour nous présenter, à l'amphithéâtre de la Cité de la Musique les 14 et 15 novembre derniers, sa collection de chansons Birds on a wire - Rosemary's songbook.

 On l'y avait déjà entendu il y a quelques mois rendre hommage à Bob Dylan en compagnie de son groupe. Cette fois-ci, c'est sobrement accompagnée de la violoncelliste brésilienne Dom La Nena, qu'elle revisite les textes et airs d'auteurs aussi divers que Pablo Casals, Leonard Cohen, Fairouz, Stefano Landi, Claudio Monteverdi, Os Mutantes, Gino Paoli, le poète réunionnais Alain Peters, Henry Purcell, Alessandro Scarlatti, Wayne Standley (son père), Tom Waits, sans oublier quelques chants traditionnels argentins, colombiens et étasuniens.

De rares moments qu'on pourra savourer encore une fois ce soir à Aubervilliers, puis le 20 novembre à Thionville.

Villemot, l'affichier


 Le ciel est gris, les queues aux musées monstrueuses, c'est le temps idéal pour aller se mettre à l'abri de la pluie et de faire le plein de couleurs à la bibliothèque Forney (1, rue du figuier, 75004 Paris) qui expose, le temps d'un hiver, une centaine de travaux de Bernard Villemot (1911-1989).


On y découvre, grâce à une donation récente de ses héritiers, l'évolution de l'artiste, depuis les adorables esquisses à la gouache, de la taille d'une boîte d'allumettes, aux géantes affiches définitives, de ses premières commandes pour le cinéma et l'État français (travail, famille, patrie) dans les années 30-40 aux fameuses campagnes pour Orangina, entamée en 1953, Perrier (1956) et Bally (1967) qui finirent d'asseoir sa réputation, en passant par celles pour EDF au début des années 60 -où il commence vraiment à se lâcher, faisant exploser sa palette de couleurs et plongeant dans l'abstraction-, Air France, la SNCF, etc.


Bien que fils du dessinateur humoristique Jean Villemot et ami de Savignac, on ne peut pas dire que ses affiches se démarquaient spécialement par leur humour. Bernard Villemot lui, lorgnait plus vers l'art décoratif proprement dit.


Son admiration pour Matisse ne fait d'ailleurs aucun mystère, notamment quand au vu de ses dernières créations. On reconnait d'ailleurs peut-être également en passant devant telle ou telle affiche les influences de Picasso, De Staël ou Van Dongen...


C'était un temps où la photo n'avait pas encore tué le dessin, où l'appât du gain n'empêchait pas le goût du risque, où les artistes n'étaient pas des employés d'agence. Un temps où l'art était à la portée de tous, sur les murs des villes. Peut-être y avait-il encore un minimum de respect pour les consommateurs ?


Ce qui est troublant, c'est de se souvenir d'avoir vu, en leur temps, quelques-unes de ces publicités. La dernière, pour le Loto, date de 1989. C'était hier.

Allez, courage, il faut déjà  retourner dans la rue, affronter les déprimants panneaux Decaux...

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Une fois de plus, Paris bibliothèques édite un beau catalogue, futur collector.


Villemot, peintre en affiches, à la bibliothèque Forney jusqu'au 5 janvier 2013.

Vive la peau d'orange !

 (voir aussi la chronique d'Hobopok dimanche)

mercredi 14 novembre 2012

Couleurs et vernis


 La Galerie des Artistes (20 rue Saint-Blaise, Paris XXe) expose à partir de demain, et ce jusqu'au 15 janvier 2013 les travaux de vingt illustrateurs. En tout, une centaine d'illustrations dues au talent de Sylvia Baldeva, Julien Canavezes, Jean-Claude Claeys, Guillaume Decaux, Didier Garguilo, Stéphane Goddard, Xavier Gorce et ses pingouins, Jeromeuh, Lionel Koechlin, Alain Lachartre et son frère Walter Minus, Rémi Malingrëy, Stéphane Manel, Berto Martinez, David Merveille, Jean-Marc Pau, Bruno Salamone, Loïc Sécheresse et Marcelino Truong
Cela va du crayonné à l'impression numérique sur bois en passant par des cartoons, des dessins au Bic, des aquarelles ou encore des peintures à l'acrylique... Un choix très ecléctique, un peu déroutant, sans réelle thématique, le seul point commun entre tous ces gens étant si j'ai bien compris de graviter autour de l'univers de Stéphane Gamain le galeriste, lui-même illustrateur et membre de l'agence Agent 002.

"Il est pas un peu trop bas le Decaux ?... Ça va jamais rentrer, je te l'avais dit"

Égalera-t-on la vente Bilal (1.450.000 €) ? Allez, les petits !


Guillaume Decaux (impression numérique sur bois)

Bruno Salamone (Stylo-bille sur papier- étude pour un film d'animation)



encore un pannneau Decaux

La rue Saint-Blaise in Le Der des ders, Tardi/Daeninckx - Casterman

Fritz le chaton

Les Primitifs du futur, c'est ce groupe de world-musette où Robert Crumb joue du banjo et de la mandoline et dont il illustre les pochettes. C'est sur FIP que j'ai entendu hier pour la première fois cet émouvant Zoo blues, extrait de leur premier album, Cocktail blues, sorti en 1986.

Au moins, on ne pourra pas les accuser d'enculer les mouches.

lundi 12 novembre 2012

Plein mes yeux

 La rivière sans retour ?

En silence - Audrey Spiry - 9782203032729 - 9782203032729
En silence
Audrey Spiry
Casterman, 2012

Ce qui suit n'est pas une critique mais une déclaration d'amour pour ce livre. Un conseil : ne lisez pas le billet, en tous cas pas avant d'avoir lu le sublime En silence d'Audrey Spiry.

Spiry, amie partout, toujours

Juliette et son compagnon profitent de leurs rares vacances ensemble pour s'offrir une journée de canyoning, moment qu'ils vont partager avec un couple et ses deux enfants qui pourrait être le reflet de leur propre image dans quelques années.

Mais ce que la jeune femme ne sait pas, c'est qu'en descendant dans ce canyon c'est au plus profond d'elle-même qu'elle part en exploratrice, que ce sont ses propres doutes qui ressurgiront à la surface, qu'elle ne reviendra pas indemne de cette excursion.
Des questions sur soi-même qu'on s'est tous posées dans ces petits moments de solitude, comme purent être les joggings au parc pour Philippe Dupuy dans Hanté ou les longueurs dans la piscine du Goût du chlore pour Bastien Vivès auquel on ne peut évidemment s'empêcher de penser...

Ophélie

On plonge et on se laisse porter au fil du courant de cette aventure psychologique aux multiples méandres qui coule de source de la première à la dernière page. On boit la tasse, on retient son souffle, on panique, on reprend pied, partageant tantôt le vertige, tantôt l'hydro-claustrophobie de Juliette/Audrey ; sera-ce pour se noyer ou pour mieux renaître, lavé ?


Un récit hors norme, tant par la narration que par la technique, l'absence de trait et l'utilisation de marqueurs Posca permettant un rendu inédit à ma connaissance en bande dessinée des couleurs, des reflets, de la fluidité, de la transparence, non, mieux, de la translucidité du torrent qui jaillit à chacune de ces 168 pages.

La peinture à l'eau, c'est bien plus beau

 On referme le livre. On ferme les yeux. Les images sont toujours présentes, les questions persistent. L'émotion demeure. Je ne sais pas si c'est un roman graphique, mais je pense qu'on peut dire que c'est un chef d’œuvre.

samedi 10 novembre 2012

Paris tenu


 Après Riad en avril (n°3247) puis Pénélope en septembre (n°3272) c'est Bastien qui a illustré, avec tout l'humour qu'on lui connait, les pages intérieures du Télérama n°3277. Ce n'est pas ici qu'on s'en plaindra. 
Certes, le magazine s'intéresse une fois de plus à la vie secrète des jeunes, mais toujours pas à celle des dessinateurs de province !
 On pourrait s'amuser à parier sur qui sera le prochain : Nine Antico ? Lorenzo Mattotti ? Ruppert et Mulot ? Euh ... Hobopok ??? Faites vos jeux...

Riad Sattouf


Bastien Vivès



In situ

Pas facile de trouver des affiches pas vues sur EO ni sur La belle illustration !

André Lamorthe (Paris)

? (Marne-la-Vallée)

Niko (?) Henrichon  (???) (Cordes-sur-Ciel)

? (Paris)

Boulet (Paris)

Georges Pavis (Paris)

Jimmy Beaulieu (Saumur)

Camille Besse (Paris)

(merci de me contacter si vous connaissez les auteurs non identifiés)