L'heure des choix

in Le monde, janvier 2013
Sans commentaire

Les cartoons de Xavier Gorce paraissent dans Le Monde et quatre recueils de ses Indégivrables ont été édités par Inzemoon.

Virus

 D'après les calculs de notre laboratoire, le pic de l'épidémie de grippe devrait être atteint cette année à Paris le 28 janvier, vers dix-sept heures, du côté de la rue Saint-Martin.
Sortez masqués.

Blan P(d)

 Entre Gary Larson et Jeff McNelly, Wiley Miller est un des meilleurs cartoonists étasuniens actuels. Il est né en 1951 et a débuté le strip Non sequitur en 1991 ; pourtant -sauf erreur- il semble qu'il soit toujours inconnu en France. Son strip du 18 janvier, paru entre autres dans le NY Times, était particulièrement bien envoyé.

 Wiley s'était notamment fait remarquer en 2010 pour la censure particulièrement débile d'un de ses cartoons par plusieurs rédactions, dont le Washington post : son cartoon "Où est Mahomet ?" osait... ne pas représenter pas le prophète !

Pendant ce temps à Rambuteau

Jusqu'au 17 février, le Centre Wallonie-Bruxelles (Paris IV-métro Rambuteau) propose de redécouvrir grâce à une petite exposition, la diversité et l'évolution du style d'André Franquin. Entrée libre

 Pour ce faire, Frédéric Jannin, aidé d'Isabelle Franquin, a choisi une centaine de dessins explorant les thèmes abordés dans une illustration réalisée pour Pendant ce temps à Landerneau que l'auteur des Idées noires lui offrit en septante-huit.
Beaucoup de reproductions, de nombreux dessins peu ou pas connus avec notamment une longue série d'autoportraits. Surtout, quelques originaux splendides rendent à eux-seuls la visite indispensable. Petite sélection :

La loi des Serier

Quelques adresses, indispensables pour survivre à Stockholm (surtout par -10°C) :

Comics Heaven : Stora Nygatan 23.
LA grande librairie de bandes dessinée (serier) de la capitale. Du vieux et du neuf. Visite indispensable.

Science Fiction Bokhandeln : Västerlånggatan 48.  
Comme son nom l'indique, librairie dédiée à la S.F. . Outre un rayon import mangas/comics, elle contient un petit rayon de B.D. locales.

Serieboden : Sven Vintappares Gränd 2.
Librairie d'occasion/collection, underground au sens propre du terme : située au sous/sol d'un vieil immeuble dans une venelle pavée. Idéale pour se faire une petite idée de l'histoire de la B.D. en Suède et pour se rendre compte de l'importance qu'a eu le Fantôme du Bengale dans ce pays. Classement impeccable. Petits prix.

  Ces trois librairies se situent dans les rues piétonnières du centre historique, Gamla Stan.

 On peut bien sûr également fouiner dans les librairies généralistes qui contiennent souvent un rayon bandes dessinées. Å ma grande surprise, on trouve également plusieurs périodiques chez les magasins de journaux.

  Si vous connaissez d'autres adresses, n'hésitez pas à les signaler dans les commentaires. D'avance, merci.

(fortsättning följer...)

Phillies (perfect)

Aaaaah... Vanina...

 Deuxième visite en nocturne au Grand Palais avant qu'Hopper ne regagne les États-Unis. Et dans les yeux des visiteurs brille toujours cette étrange lueur lorsqu'ils arrivent devant Nighthawks...
Mais... Ce bar glacial aux grandes baies vitrées, les deux types en costard, éméchés, refaisant le monde au comptoir au désespoir du serveur qui voudrait bien fermer, l'inaccessible Vanina Vanille... Bon sang, mais c'est bien sûr : Le Mocambo c'est le Phillies et Nid d'espions à Alpha-plage, c'est Nighthawks ! 
 Serge Clerc : dessinateur de l'attente : ça crevait tellement les yeux !

Du nord au sud

 Guy Delisle multiplie les interviews à l'occasion de la sortie de son Guide du mauvais père. On le trouve même dans Grazia ! On se doute que la BD n'est pas la spécialité de la presse pipeule, mais apparemment la géographie non plus.

Aux dernières nouvelles, le Japon serait en alerte et l'ambassadeur du Canada aurait déjà été convoqué à Pyongyang. Bon sang, faites gaffe les mecs : on a déjà vu des guerres mondiales déclenchées pour des incidents diplomatiques moindres !

Boum !

Mieux qu'Hubinon !

 Évidemment, en 85 je n'avais probablement jamais entendu parler de Nakazawa. Non, au vu de ces dessins, je dirais que je devais plutôt être en pleine période Grandes amours contrariées/Shukumeï !

Gag

Ôôôôôh !

Arf !

Franchement, je me demande pourquoi je poste ces niaiseries. Et aussi ce que j'ai pu foutre des accents.

Nous n'irons plus aux champignons

Keiji Nakazawa est décédé le 19 décembre 2012. Il était à Hiroshima le 6 août 1945, le jour où, âgé de six ans, il allait perdre son père, sa sœur et son petit frère.

Devenu mangaka, il racontera son expérience dans plusieurs récits à partir de 1968 avant d'attaquer en 1973 son œuvre culte, Hadashi no Gen qui sera adapté au cinéma, en série animée et même en comédie musicale.



Ce n'est qu'en 1983 que les Humanos, puis Albin Michel commenceront à publier Gen d'Hiroshima, un des tous premiers mangas traduits en français. Mais le dessin est âpre en plus d'être en noir et blanc et le format et la narration trop inhabituels pour le lecteur franco-belge : c'est le bide. Il faudra attendre la déferlante des mangas pour que le dernier volume soit enfin édité en 2007 par Vertige Graphic.

Biographie complète dans Animeland HS 5

Si son nom ne vous dit rien, sachez qu'il est une référence pour des gens au goûts raffinés tels Spiegelman (qui a préfacé Gen), Willem et même Hobopok.

Willem in Libération (6/11/89)

 L’œuvre de Nakazawa rayonnera encore longtemps de par le monde et son nom mériterait vraiment d'être aussi connu que celui de ses illustres compatriotes Miyazaki, Otomo et Tezuka.

T'en voeux ?

Croix de bois, croix de guerre

Ha, ha, ha ! Je ne sais pas qui est le génie qui est allé proposer Jacques Tardi au grade de la Légion d'honneur ("un ennemi ?" me demande Mme Totoche) mais cette bonne âme aura au moins eu le mérite nous faire rigoler un bon coup dès ce début d'année. Heureusement, contrairement à la guerre (de tranchées ou pas), le ridicule, lui, ne tue plus.

 D'ailleurs, le Plan B(d) est même en mesure de préciser qu'à l'occasion de la remise de sa décoration, Tardi mettra un point d'honneur à venir dédicacer ses albums. Qu'on se le dise !

Pine de Melon

(illustrations : ©Tardi/Casterman pour Adieu Brindavoine/La Fleur au fusil et C'était la guerre des tranchées et Léo Depage pour Plan B(d))

Se souvenir des belles choses

(première résolution pour 2013)