samedi 10 mars 2012

Le bout de la piste



Mille putois, gamin ! La stupéfiante nouvelle s'est propagée comme un coup de tonnerre (à l'ouest). Toute la journée, un peu partout dans la grande plaine, des signaux de fumée se sont élevés dans le ciel pour annoncer qu'après une longue marche contre la maladie, l'Homme qui valait bien plus de 500.000 dollars dans le cœur de ses lecteurs, venait d'abattre sa dernière carte ce matin contre l'homme-médecine, dans un dispensaire de Tombstone : Jean Giraud n'est plus.


Le rascal laisse derrière lui l'immense tribu fantôme de ses admirateurs inconsolable. Un peu partout ce soir, les pow-wow se sont multipliés et autour du feu, squaws et papooses ont entamé des chants funèbres. Et une dernière ballade, pour un cercueil, naturellement.
Damned.


3 commentaires:

Julien a dit…

C'est vrai;on l'oublie un peu l'ami Giraud...Pourtant,lui aussi nous a mis par terre!

Totoche Tannenen a dit…

Oui. les journalistes parlent un peu partout du "classique Giraud" mais je pense que nous, les lecteurs, sommes nombreux à avoir été au moins aussi impressionné que le visionnaire Moebius. Sans parler des dessinateurs (Tardi, Juillard, Hermann, Giro, Rouge, Rossi, Blanc-Dumont, etc.)...
Quand on compare avec les autres séries qui paraissaient à l'époque dans Pilote, on voit bien que Blueberry (hormis les premiers épisodes réalisés en regardant sur Jerry Spring), n'était pas une série aussi classique qu'elle peut le paraitre maintenant.
La marque des géants.

Tororo a dit…

Je suis sûr qu'on va réévaluer l'importance de Blueberry dans les années qui viennent: Moebius a inventé des genres qui n'existaient pas auparavant, mais Giraud a exploré une voie dans laquelle deux générations de dessinateurs avaient expérimenté avant lui jusqu'à des limites jamais atteintes.