Si cette sombre histoire de magie noire, due à l'imagination de Mamei, n'est pas toujours très claire, l'ambiance morbide et crépusculaire est en revanche digne des meilleurs films de Tim Burton. La scène onirique de la planche 40 est splendide, les noirs sont bien profonds, le lettrage agréable..., dommage que quelques coquilles, dans les toutes dernières pages, entâchent le résultat. Le dessin à quatre mains -Mamei se chargeant des crayonnés et Kircheis de l'encrage- , archi-hachuré, rappelle quant-à-lui le temps béni des comics underground de Crumb, Emerson (Firkin) et surtout Shelton (The Freak brothers), référence revendiquée par nos auteurs en Elbe.
J'aurais bien tenté une ultime comparaison avec les gravures du mouvement Die Brücke, mais elle serait très audacieuse et même un peu casse-gueule d'après madame Totoche.
Bref, Kircheis et Mamei : deux auteurs talentueux, unis comme les Dresdois de la main, à découvrir d'urgence en commandant leurs bouquins sur le site de Beatcomix (ou en se rendant au festival de Strasbourg ce week-end).
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