Akseli Gallen-Kallela (1865-1931) est un peintre finlandais dont j'avais découvert l’œuvre lors d'un voyage dans le nord de l'Europe il y a quelques années.
J'avais flashé sur ses représentations de la nature finlandaise (ses forêts, ses lacs, ses lacs, ses forêts, ses lacs, etc.) s'éveillant sous la neige ainsi que sur ses représentations de l'épopée nationale, le Kalevala, qui ont fait de ce peintre symboliste le plus "symbolique" de la Finlande. La vivacité des couleurs, l'expressivité des sujets et le fin cerné ne pouvaient en effet que me rappeler certaines bandes dessinées fantastiques.
La présence de ses toiles à l'exposition Les Mondes intérieurs-Le symbolisme finlandais au Musée des beaux-arts d'Ixelles en 2002-2003 aux côtés de celles de ses compatriotes Väinö Blomstedt, Magnus Enckell, Hélène Schjerfbeck, Hugo Simberg et Ellen Thesleff avaient d'ailleurs motivé une escapade en Belgique à elles seules.
Si ces toiles sont imprimées dans ma mémoire visuelle, l'exposition que lui consacre jusqu'au 6 mai le Musée d'Orsay m'a en revanche fait redécouvrir les toiles parisiennes de sa jeunesse, ses intérieurs finlandais, ses travaux arts-décos ainsi que sa période expressionniste africaine tardive, peut-être la moins convaincante à mes yeux.
Un des clous de l'exposition reste la "reconstitution" du Mausolée Juselius pour lequel Gallen-Kallela réalisa six fresques, aujourd'hui détruites par le salpêtre, symbolisant "la victoire de la mort sur le matériel et le triomphe du spirituel sur la mort*"... J'en frissonne encore.
(* in : Akseli Gallen-Kallela, the Spirit of Finland, Groninger museum - NAi publishers, 2006)
(Les images sont toutes empruntées au site du Musée d'Orsay)
Akseli Gallen-Kallela (1865-1931). Une passion finlandaise : exposition au Musée d'Orsay jusqu'au 6 mai 2012.
3 commentaires:
C'est très beau, mais ce genre de tableau au XXème siècle ... cela me fait un peu penser à Sibelius, ce musicien finlandais qui composait de la musique romantique à l'époque de Schönberg (qui, lui, était en train de créer le dodécaphonisme).
Ceci dit, ces tableaux ont une vie étonnante.
Un peu comme ces auteurs qui s'obstinent à faire "du sous-Jacques Martin" au XXI e siècle, tu veux dire ?
Bien vu !
Totoche 1 - Raymond 0
Enregistrer un commentaire